L’arthrose de la hanche peut entrainer un handicap nécessitant la pose d’une prothèse. Une fois posée, elle améliore grandement la qualité de vie des patients.
Les questions les plus fréquentes
L’évolution classique d’une arthrose de la hanche, ou coxarthrose, est la disparition progressive du cartilage qui se situe entre l’os de la cuisse et celui du bassin. Le cartilage ne pouvant plus assurer son rôle d’amortisseur, le mouvement de l’articulation entraîne des frottements qui deviennent de plus en plus douloureux et la détruisent progressivement. Il n’existe à ce jour aucun moyen efficace capable de remettre cette surface de contact en l’état et d’éviter les frottements. La pose d’une prothèse de hanche est donc, à terme, la seule solution pour remettre l’articulation en état.
Lorsque le cartilage de l’articulation est très abîmé, chaque mouvement de la hanche devient difficile et provoque des douleurs et des raideurs qui limitent les déplacements. L’intervention chirurgicale est envisagée devant une gêne et surtout une douleur importante retentissant progressivement sur la marche, réveillant parfois la nuit, et que les traitements ne suffisent plus à calmer. Cette intervention n’est pas une urgence, plusieurs années peuvent s’écouler entre le diagnostic de l’arthrose et la nécessité de poser une prothèse de hanche.
L’opération se déroule sous anesthésie générale ou sous péridurale et dure environ 2 heures. Avant l’intervention, une consultation préanesthésique est nécessaire. Elle permet au médecin de prendre connaissance de tous les éléments médicaux vous concernant, afin de réaliser l’anesthésie en toute sécurité. A cette occasion, le médecin vous informera des risques liés à l’anesthésie. Vous pouvez lui poser des questions. Un formulaire de consentement éclairé vous aura été présenté avant l’intervention et le médecin aura répondu à vos interrogations. Si votre état le permet, dans certains cas, on vous demandera de donner votre sang quelques semaines en cas de besoin pendant l’intervention.
La péridurale est une anesthésie locorégionale. Elle vise à désensibiliser une partie du corps en bloquant les nerfs de la moelle épinière, ce qui supprime la douleur. L’anesthésiste injecte un produit entre deux vertèbres lombaires. Ce type d’anesthésie est pratiqué notamment lors des accouchements. Cette injection est indolore car on pratique avant, une anesthésie locale. Durant l’intervention chirurgicale vous ne ressentirez aucune douleur, mais vous resterez conscient. Vous ne verrez rien de l’intervention car l’endroit opéré sera masqué par un tissu appelé champ opératoire.
L’intervention a pour but de rétablir la capacité de mouvement. Elle nécessite le remplacement entier de la hanche par une articulation artificielle qui peut être fixée au fémur ou dans le bassin, soit par un ciment à prise immédiate, soit par une repousse secondaire de l’os (un produit est appliqué pour accélérer la reconstitution de l’os autour de la prothèse).
Toutes les précautions sont prises pour le bon déroulement de l’intervention, qui est le plus souvent bien tolérée, et les complications sont rares. Il peut s’agir essentiellement d’une infection locale le plus souvent traitée par antibiotique ou plus rarement survient un déboitement de la tête de la prothèse, nécessitant une nouvelle intervention.
Cette intervention est le seul moyen de rétablir le bon fonctionnement de l’articulation et de mettre fin à vos douleurs. Elle va donc permettre une très nette amélioration de votre qualité de vie au prix d’une simple rééducation à domicile. La fonction articulaire est généralement récupérée en 4 à 6 semaines. La durée de vie d’une prothèse varie entre 15 et 25 ans.
Disparition du cartilage dans l’articulation de la hanche
À retenir
- A un certain degré d’évolution d’une arthrose de la hanche, la pose d’une prothèse est la seule solution efficace pour réduire la douleur et permettre à l’articulation de fonctionner à nouveau.
- La marche peut être reprise dès le lendemain de l’opération.