Hanche

Ce qu'il faut savoir

L’arthrose de hanche, ou coxarthrose, est une usure du cartilage qui recouvre les surfaces articulaires de la tête du fémur et du cotyle (la cavité du bassin qui reçoit la tête du fémur). Elle entraîne des douleurs, une raideur et une diminution de la mobilité de la hanche. Elle peut être primitive, c’est-à-dire sans cause connue, ou secondaire à une malformation, une fracture, une nécrose ou une inflammation de la hanche.

Ces fiches d’informations ne sont pas exhaustives. Certaines complications sont particulièrement exceptionnelles et peuvent survenir dans un contexte spécifique. Il est important de comprendre que toutes les complications ne peuvent pas être précisées de façon exhaustive.

Quel traitement pour l’arthrose de hanche

Le traitement de l’arthrose de hanche vise à soulager les symptômes, à ralentir l’évolution de la maladie et à préserver la fonction de la hanche. Il repose sur des mesures hygiéno-diététiques, des médicaments, de la rééducation et des infiltrations. Toutefois, lorsque ces traitements ne sont plus efficaces ou que l’arthrose est trop avancée, le recours à la chirurgie peut être envisagé.

Le traitement chirurgical de l’arthrose de hanche consiste à remplacer l’articulation usée par une prothèse articulaire. Il s’agit d’une intervention courante et maîtrisée, qui permet de supprimer la douleur, de restaurer la mobilité et d’améliorer la qualité de vie des patients. La prothèse de hanche est composée d’une tige métallique fixée dans le fémur, d’une tête sphérique en métal ou en céramique qui vient s’emboîter dans un cotyle artificiel en polyéthylène ou en métal fixé au bassin.

Comment se déroule l’intervention

L’intervention se déroule sous anesthésie générale ou locorégionale (rachianesthésie ou péridurale) et dure environ une heure. Le chirurgien réalise une incision au niveau de la hanche, sectionne les muscles et les tendons qui entourent l’articulation, retire les surfaces articulaires usées et met en place les composants de la prothèse. Il referme ensuite les plans musculaires et cutanés avec des fils ou des agrafes.  

Quelles peuvent être les complications

Les complications possibles de cette intervention sont rares, mais peuvent être graves. Elles comprennent notamment :

– L’infection : elle peut toucher la prothèse ou les tissus environnants et nécessiter un traitement antibiotique prolongé, voire un changement de prothèse.

– La phlébite : il s’agit d’un caillot de sang qui se forme dans une veine profonde de la jambe et qui peut migrer vers les poumons (embolie pulmonaire). Pour prévenir ce risque, le patient reçoit des anticoagulants pendant plusieurs semaines après l’intervention.

– La luxation : elle correspond au déboîtement de la tête prothétique hors du cotyle. Elle peut survenir lors d’un mouvement brusque ou inadapté. Elle nécessite une réduction en urgence sous anesthésie.

– L’usure : elle concerne le frottement entre les composants de la prothèse et entraîne une libération de particules qui peuvent provoquer une inflammation ou une infection. Elle peut conduire à un descellement de la prothèse et à sa dégradation progressive.

– Le descellement : il s’agit du détachement de la prothèse par rapport à l’os. Il peut être dû à une infection, à un traumatisme ou à une usure. Il se manifeste par une douleur et une instabilité de la hanche. Il impose le remplacement de la prothèse par une nouvelle (reprise prothétique).

La durée de vie moyenne d’une prothèse de hanche est d’environ 15 à 20 ans. Elle dépend du type de prothèse, du mode de fixation, du niveau d’activité du patient et des complications éventuelles.

Après l’intervention, le patient reste hospitalisé pendant quelques jours. Il bénéficie d’une rééducation précoce avec un kinésithérapeute pour retrouver la force et la souplesse des muscles autour de la hanche, apprendre à marcher avec des béquilles et à réaliser les gestes de la vie quotidienne. Il doit respecter certaines précautions pour éviter la luxation de la prothèse, comme ne pas croiser les jambes, ne pas se pencher en avant ou ne pas s’asseoir sur un siège trop bas.

Le retour à domicile se fait généralement au bout d’une semaine, avec une poursuite de la rééducation en ambulatoire ou en centre de réadaptation. Le patient peut reprendre progressivement ses activités habituelles, en évitant les sports à impact (course, saut, tennis…) ou les mouvements violents. Il doit consulter régulièrement son chirurgien pour contrôler le bon fonctionnement de la prothèse et dépister d’éventuelles complications.